lundi 30 avril 2012

Sylvain Tesson, une cabane en Sibérie et une belle âme

Bon, je sais, je viens encore ici parler de lecture mais... J'avoue, la vie, la mienne et celle des autres, me pèse, j'ai plus envie de m'évader dans les lignes, les imaginaires et par conséquent j'ai plus envie de parler de livres et des émotions qu'ils suscitent que de moi, mon petit quotidien à la va vite et de mes-enfants-qui-vont-pas-trop-mal-merci.

Il y a quelques mois mon compagnon recevait un colis surprise d'un ami, un bouquin et un petit mot. Un beau cadeau d'amitié pour mon chéri-ours qui rêve de solitude, d'île déserte et de survivalisme.
Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, récit de bord de six mois de vie dans une cabane au bord du lac Baïkal...
Il a lu ce récit d'une traite, une lecture jouissive, joyeuse, masculine. Puis le livre est resté dans la pile, attendant que j'ai terminé ceux d'avant.

Dans les forêts de Sibérie, c'est une expérience solitaire et partagée.
Un auteur parisien, voyageur, aventurier sans doute qui désire s'isoler, se retrancher, se tester, se reposer loin du monde humain mais tout près du monde naturel, dans le grand froid sibérien.
Une cabane en bord de lac qui devient un laboratoire de lecture, d'écriture, un microcosme intellectuel.


Sylvain, et serait ce un hasard ce prénom pour cet homme amoureux de la forêt ?, Tesson nous embarque dans sa vie de sauvage et dans ses questionnements d'humain, jour après jour. C'est un carnet de bord d'un homme qui revendique et craint sa solitude, d'un homme qui recherche à la fois le confort et le dépassement de ses limites, qui recherche en même temps la simplicité et la complexité de la pensée.

Son aventure ne peut laisser indifférent. L'écriture fluide et douce est terriblement humaine et honnête. Comme il le dit, dans nos vies trépidantes et stressantes, on devrait tous avoir le luxe d'une cabane loin de tout pour se replonger dans ce qu'est la vie, ce qu'est notre place dans le monde et la nature.
Je lance ici comme une bouteille à la mer, Sylvain, tu m'emmènes avec toi la prochaine fois ?

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